La peinture, l’espace, le temps - 2015
La peinture de Shahla Dadsetan se développe selon le principe de variations qui répond à un questionnement toujours renouvelé, à la fois philosophique et scientifique, sur l’univers dans sa relation au temps et à l’espace.
Chaque tableau peut être appréhendé comme une projection méditative de cette réflexion, la pratique picturale constituant, pour l’artiste, le moyen de penser ensemble ces deux dimensions qui n’ont pas cessé de nourrir l’art, en Orient comme en Occident. L’évocation du mouvement du temps, l’infini de l’espace dans ce qu’il a d’insaisissable, traverse les œuvres de Shahla Dadsetan.
Dans cette série récente, la composition est avant tout plastique, fondée sur un travail sur la couleur, sur les effets de matière et un jeu vertical / horizontal. Elle vise à créer des tensions dans l’espace du tableau comme autant de métaphores de l’énergie cosmique, du mystère du commencement de l’univers et de sa constante métamorphose. Commencement sous la forme de « matière noire » telle que les recherches récentes tendent à le montrer, matière qui entre en interaction avec d’autres éléments qui la modifient.
L’espace de chaque toile se présente en quelque sorte comme un fragment de cet espace infini traversé par des forces, voué à l’instabilité.
La matière picturale est traitée de manière à évoquer la matière même de l’univers. La réduction chromatique est extrême dans ces toiles récentes. Le noir domine, strié tantôt de rouge, tantôt de trainées blanches. Le travail sur la touche anime la matière. Les contrastes de couleur mettent en valeur la force expressive de celles-ci tout en faisant advenir une lumière picturale qui confère à ces peintures une intensité et une présence particulière.
Amélie Pironneau
Chaque tableau peut être appréhendé comme une projection méditative de cette réflexion, la pratique picturale constituant, pour l’artiste, le moyen de penser ensemble ces deux dimensions qui n’ont pas cessé de nourrir l’art, en Orient comme en Occident. L’évocation du mouvement du temps, l’infini de l’espace dans ce qu’il a d’insaisissable, traverse les œuvres de Shahla Dadsetan.
Dans cette série récente, la composition est avant tout plastique, fondée sur un travail sur la couleur, sur les effets de matière et un jeu vertical / horizontal. Elle vise à créer des tensions dans l’espace du tableau comme autant de métaphores de l’énergie cosmique, du mystère du commencement de l’univers et de sa constante métamorphose. Commencement sous la forme de « matière noire » telle que les recherches récentes tendent à le montrer, matière qui entre en interaction avec d’autres éléments qui la modifient.
L’espace de chaque toile se présente en quelque sorte comme un fragment de cet espace infini traversé par des forces, voué à l’instabilité.
La matière picturale est traitée de manière à évoquer la matière même de l’univers. La réduction chromatique est extrême dans ces toiles récentes. Le noir domine, strié tantôt de rouge, tantôt de trainées blanches. Le travail sur la touche anime la matière. Les contrastes de couleur mettent en valeur la force expressive de celles-ci tout en faisant advenir une lumière picturale qui confère à ces peintures une intensité et une présence particulière.
Amélie Pironneau