L'envol - 2014
Dans cette série de tableaux récents, Shahla Dadsetan laisse éclater la puissance de la couleur. Des modulations de bleu, de vert, de gris et de blanc jaillissent sur la toile en se dispersant sur des fonds monochromes.
La peinture semble traversée par un souffle. Elle échappe à la pesanteur, au statique et prend son « envol ». Elle flotte, ondule, se dilate, se plie et il émane de l’image l’impression d’entrevoir des formes de l’ordre du mirage. Mirages de fleurs, d’étoiles, de cristaux, de volutes qui se déploient sur la surface de la toile.
Il y a quelque chose de baroque dans ce mouvement et cet élan que Shahla Dadsetan imprime a la peinture. Son geste est perceptible. On peut suivre le sillage du pinceau dans la fluidité des couleurs aux nuances savamment dosées, aux variations subtiles et complexes qui, lorsqu’elles se nouent, engendrent des sources de lumière dans lesquelles s’ouvre une profondeur.
Le regard s’attarde sur les surfaces riches de couches uperposées extrêmement fines et délicates qui tracent des lignes sinueuses, des courbes alternativement concaves et convexes à travers lesquelles transparait la substance de l’univers que la peinture révèle dans une évidence nouvelle. Ce processus pictural confère aux toiles un aspect moiré et une vibration particulière, celle même de la vie.
Ouvrir la peinture à des formes innombrables, tel est l’enjeu pour Shahla Dadsetan de cette méthode de composition du tableau.
Amélie Pironneau
La peinture semble traversée par un souffle. Elle échappe à la pesanteur, au statique et prend son « envol ». Elle flotte, ondule, se dilate, se plie et il émane de l’image l’impression d’entrevoir des formes de l’ordre du mirage. Mirages de fleurs, d’étoiles, de cristaux, de volutes qui se déploient sur la surface de la toile.
Il y a quelque chose de baroque dans ce mouvement et cet élan que Shahla Dadsetan imprime a la peinture. Son geste est perceptible. On peut suivre le sillage du pinceau dans la fluidité des couleurs aux nuances savamment dosées, aux variations subtiles et complexes qui, lorsqu’elles se nouent, engendrent des sources de lumière dans lesquelles s’ouvre une profondeur.
Le regard s’attarde sur les surfaces riches de couches uperposées extrêmement fines et délicates qui tracent des lignes sinueuses, des courbes alternativement concaves et convexes à travers lesquelles transparait la substance de l’univers que la peinture révèle dans une évidence nouvelle. Ce processus pictural confère aux toiles un aspect moiré et une vibration particulière, celle même de la vie.
Ouvrir la peinture à des formes innombrables, tel est l’enjeu pour Shahla Dadsetan de cette méthode de composition du tableau.
Amélie Pironneau